Marche du 7 février à Neufchef

Guide : Bernard Junk

Texte et Photos : Bernard Junk

La météo était-elle si épouvantable au point de décourager tant de marcheurs aujourd’hui ? En effet, nous n’étions que cinq déterminés à affronter la pluie !

Parcourant les rues de Neufchef, nous avons pris le temps d’observer quelques éléments de patrimoine présents sur notre parcours. Par exemple, la fresque réalisée par Dany Mellinger sur le mur du presbytère en mémoire de Charles Rossignol né à Neufchef en 1839, ingénieux inventeur qui a révolutionné l’industrie du jouet et de l’atelier duquel sont sortis des millions d’automates, d’autos, de trains en tôle agrafée et lithographiée. Inventeur aussi du fameux « cri-cri » utilisé bien des années plus tard par les soldats américains lors du débarquement en Normandie.

Ici un bildstock restauré, avec ses niches ornées d’une crucifixion, d’une piéta et de la statue de saint Laurent tenant une grille, symbole de son martyre, là une croix de dévotion avec saint Nicolas, là encore un ex-voto érigé pour remercier Notre Dame des Neiges de la guérison d’un enfant malade… Souvent les saints représentés, sur celui-ci saint François et sainte Catherine, sont les saints patrons des donateurs. Perdu dans une haie, presque invisible de la rue, un bildstock du XVIᵉ siècle.

Nous avons ensuite emprunté un chemin boueux vers les champs. Perdu au milieu de ceux-ci, se dresse un autre bildstock aux niches vides et qui a perdu sa croix sommitale. Surnommée la Vieille Croix, datant du XVᵉ siècle, Internet nous apprend qu’elle est aussi appelée la Croix des Pestiférés, érigée ici par les survivants d’une épidémie de peste à l’endroit où avaient été enterrés les victimes de la maladie.

La pluie n’ayant pas cessé, nous avons décidé d’écourter un peu la marche et, bien mouillés malgré les parapluies et les pèlerines, nous avons regagné nos véhicules après avoir écouté la petite lecture habituelle de Marc…